Hongrie: l’Europe, malgré tout.

Logo_2011hu Une délégation de l'Atelier Europe s'est rendue à Budapest du 28 avril au 1er mai 2011 dans le cadre de la Présidence hongroise du Conseil des Ministres de l'Union européenne, fidèle en ce sens à la vocation d'échanges et de discussions de notre association.

C'est non sans quelques interrogations que nous avons abordé le séjour hongrois. En Europe occidentale, les commentaires de presse, peu amènes, dépeignaient la Hongrie comme un havre pour néo conservateurs en mal d'expériences in vivo, en l'espèce une puissance régionale de l'Europe centrale. Or, si les neo cons américains sont apparus comme l'expression d'un excès de confiance de la puissance américaine, le conservatisme triomphant à Budapest est bien davantage la marque d'une Nation à la recherche de son passé glorieux et de sa vocation présente. La référence permanente à Attila, si elle nous paraissait quelque peu tronquée (mais la référence française à Charlemagne n'est-elle pas aussi artificielle?), témoigne de la recherche identitaire de ce peuple au tropisme oriental mais à l'ancrage européen.

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L’Europe, prochaine victime de la régulation bancaire ?

Après la crise financière de 2008 qui a ébranlé le monde bien au-delà de la seule sphère économique, l’ensemble des autorités, qu’elles soient politiques ou économiques, a été unanime: il faut tirer les enseignements de la crise et prendre les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise. Pour répondre à une préférence accordée aux profits à court terme, à une supervision défaillante et à une régulation peu contraignante, le mot d’ordre a été simple: régulons !

Évidemment, cette volonté affichée est bien louable. Pour autant, une régulation internationale est-elle possible? Une mesure unique est-elle même souhaitable et adaptée à l’ensemble des pays ?
L’Europe et les États-Unis se sont mis au travail, produisant moult rapports, préconisations et autres recommandations, notamment en matière bancaire avec les discussions communément appelées « Bâle III ».

En l’état actuel des discussions, les banques seraient notamment amenées à renforcer considérablement leurs fonds propres et à renoncer aux prêts trop longs. Ce qui peut sembler, à premier abord, une excellente idée, pose en réalité un certain nombre de questions.

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Voyage d’études à Budapest

Logo_2011hu À l’occasion de la Présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, l’Atelier Europe, dans la continuité des déplacements à Prague, Stockholm, Madrid et Bruxelles, se rendra à Budapest du 28 avril au 1er mai, pour un voyage d’études, de dialogues et d’échanges sur les priorités et les enjeux de cette Présidence de l’UE.

Programme des rencontres :
György Nádasi, Directeur adjoint pour la Stratégie pour la région du Danube (Ministère des Affaire étrangères)
Zoltán Cséfalvay, secrétaire d’Etat à la stratégie économique (MINEFI)
Enikő Győri, Ministre déléguée aux Affaires européennes
Judit TAKÁCS Ministère de la Défense, Responsable de la coordination de la Présidence hongroise pour les volets sécurité et défense
András Lánczi, président de la Fondation Századvég
René Roudaut, Ambassadeur de France

 

 

MàJ le 9 mai de la liste des personnes rencontrées

Revue de presse – 8 au 30 avril

Un point de vue iconoclaste de Jean-Claude Juncker

La position de The Economist face au migrations dans le contexte des tensions au Magrehb

Des recommandations pragmatiques pour répartir les tâches entre l'UE et les Etats dans la gestion des finances publiques

Une évaluation de l'impact sur l'UE de la montée en puissance des partis conservateurs

Une critique du nouveau MESF, encore en discussion

 

José Bové, Du Larzac à Bruxelles : une lecture critique

Les éditions du Cherche-Midi ont publié récemment un livre d’entretien entre le journaliste de Libération, Jean Quatremer, notamment connu pour son blog, Les coulisses de Bruxelles, et le député européen José Bové. L’exercice était prometteur a priori, car il met en relation un spécialiste des questions européennes et un député engagé, volontiers provocateur, ce qui devait permettre d’éviter un échange de banalités convenues et superficielles.

Le résultat est réussi et José Bové, dont il faut saluer l’assiduité pour le travail législatif, s’y montre sincère. Il démontre qu’il est possible de faire au Parlement européen de la politique au sens le plus noble du terme, c’est-à-dire d’y défendre des convictions, quitte à dépasser les clivages partisans, et à accepter les compromis, quand les concessions de court terme ne sont pas des compromissions mais poursuivent un objectif de plus long terme. C’est suffisamment rare pour être salué et apprécié à sa juste valeur.

Mais cette sincérité ne saurait masquer les incohérences du discours de José Bové, son incompréhension de certains mécanismes institutionnels et son approche baroque de la démocratie européenne.

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