Un nouveau partenariat pour célébrer l’anniversaire de l’Atelier

En septembre dernier, l’Atelier Europe a fêté ses quatre ans.

Atelier_2009 Depuis sa création en 2005, les projets, les idées, les conférences, les rédactions, les rencontres, ont rythmé la vie de l’Atelier, avec des succès et parfois des échecs, inhérents à toute organisation de petite envergure composée de bénévoles. Entre ces désillusions et la satisfaction de voir notre projet initial s’épanouir, jamais notre enthousiasme ne s’est pourtant tari. Dans notre mission citoyenne de faire participer les sociétés civiles au grand projet d’intégration européenne, les défis ne manquent pas, tant les incertitudes, les blocages et les enjeux sont grands, pour faire de l’Europe un ensemble compétitif, écouté et respecté sur la scène mondiale, capable de défendre ses valeurs et de faire avancer les grands dossiers internationaux.

L’an dernier, l’Atelier Europe se restructurait et un nouveau Président à Bruxelles a été choisi, symbole de notre volonté de sortir du cadre franco-français dans le débat. Aujourd’hui, après quatre ans d’existence, nous sommes très fiers de vous annoncer le partenariat que nous venons de nouer avec le CEPS, le Centre d’Etude et de Prospective Stratégique, basé à Bruxelles, dont la mission est également d’« animer des instances de concertation permettant de répondre de manière innovante, concrète et cohérente » aux grands enjeux mondiaux. Nous sommes ravis de cette avancée. L’un des grands chantiers du CEPS pour l’année 2009 s’intitule « Ne loupez pas l’Europe ». Tout comme notre Atelier, le CEPS souhaite rendre la « légitimité démocratique à l’Europe en construisant l’Europe des peuples ». Cette Europe ouverte, démocratique, innovante, forte, solidaire, c’est aussi la vôtre.  Merci à tous ceux et à toutes celles qui nous font confiance et qui participent, de près, ou de loin, aux travaux de l’Atelier.

Le bouclier anti-missiles : les suites d’un abandon

La décision du président Obama de renoncer à implanter un bouclier anti-missile en Pologne et en République tchèque, au profit d’un dispositif plus modeste centré sur l’Europe du Sud, peut s’expliquer pour plusieurs raisons. Pour le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, cette décision résulte simplement d’une réévaluation de la menace ballistique iranienne : celle-ci serait désormais considérée comme lointaine, voire hypothétique. De nombreux observateurs ont toutefois rappelé que, depuis 10 ans, la technologie du bouclier n’avait jamais réussi à faire ses preuves. Les sommes gigantesques dépensées en vain sur ce projet trouveront désormais à mieux s'employer. Enfin, et en dépit des dénégations officielles, l'abandon d'un symbole particulièrement voyant de la présence militaire américaine en Europe centrale constitue sans doute un signe d’apaisement à l’égard de la Russie.

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2009-2014: Quel positionnement pour la France au sein de la future Commission européenne ?

 

La prochaine Commission européenne sera désignée dans le courant du mois d’octobre. Au cours des cinq prochaines années, elle aura à prendre des décisions fondamentales dans des domaines essentiels à l’avenir de l’Europe.

Les principales compétences de la Commission sont traditionnellement le Marché intérieur, la Concurrence et le Commerce. A cette liste, il convient désormais d’ajouter l’énergie et l’environnement, l’économie et l’industrie et la politique étrangère : des domaines où l’Europe, longtemps absente, joue désormais un rôle essentiel, rôle appelé à s’accroître au cours des prochaines années.

La France peut jouer un rôle moteur dans la mise en œuvre de ces nouvelles politiques européennes. Les domaines concernés constituent pour elle des intérêts essentiels, où ses compétences sont largement reconnues. La présente note se propose donc d’examiner différentes initiatives que pourraient prendre la France, et son futur représentant à la Commission, dans ces différents secteurs.

  

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Politiques de concurrence : les contradictions françaises


Le 2 mars 1791, l’Assemblée constituante adopte le décret d’Allarde qui, en proclamant la liberté du commerce et de l’industrie, supprime les corporations, et donc les rentes et privilèges qui en découlent. La France fait alors figure de pionnière en matière de concurrence, bien avant le Sherman Act de 1890 aux États-Unis, lequel annoncera le droit de la concurrence contemporain. Deux siècles plus tard, elle semble évoluer à rebours et se distingue d’un consensus croissant en la matière au sein de l'UE, et au-delà comme l’a démontré récemment la volonté affichée par la nouvelle administration Obama de mieux collaborer avec les autorités de concurrence européennes.  


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Grand emprunt : l’échelon national n’est pas pertinent

Dans le contexte de crise qui frappe l'ensemble des économies de l'Union européenne, l'idée d'un grand emprunt européen trouve un écho certain et transpartisan depuis le début de l'année 2009, qu'il s'agisse de mutualiser les émissions de dette des États membres de la zone euro, de mettre en œuvre un plan de relance directement piloté par l'Union, ou d'investir dans des projets d'avenir à même de soutenir la croissance et la compétitivité de ses membres. Si cette dernière logique, dans laquelle s’inscrit le grand emprunt français, doit être retenue, il est regrettable que l'échelon européen, plus pertinent au regard de finalités poursuivies, ne soit pas privilégié.

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