Bougeons l’Europe

L'Atelier Europe a contribué au livre Bougeons l'Europe que publie notre partenaire, le CEPS. Il s'agit d'un recueil de propositions pour réformer l'Europe rédigé par des acteurs issus de différents pays. Leurs interventions se caractérisent par un même souci de dynamiser l'Europe par des mesures alliant efficacité et compréhension, par le citoyen, du fonctionnement et des apports de l'Union.

Voici le communiqué publié par le CEPS:

Bougeons l'Europe – CP

Nous félicitons le CEPS pour cet ouvrage auquel nous souhaitons un vif succès!

L'équipe de l'Atelier Europe

2013

Goddess AthenaL'équipe de l'Atelier Europe vous souhaite une belle année nouvelle, que 2013 soit le signe du renouveau européen dans un contexte difficile mais qui exigera précisément de nous le courage du rassemblement contre le défaitisme du repli.

 

Excellente année 2013 à tous!

Chypre: l’impossible réunification ? [MàJ]

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À l’occasion de son voyage d’études à Chypre, l’Atelier Europe vous propose une série d’articles sur le pays assumant la présidence du Conseil de l’UE. Nous commençons par une mise à jour d’un article publié en juin.

C’est une île divisée qui a pris la présidence du Conseil de l’Union Européenne le 1er juillet prochain. En effet, le 21 avril, Ban Ki-Moon secrétaire général de l’ONU, déclarait que les progrès des négociations étaient insuffisants pour convoquer une conférence internationale. Ces propos ont mis un terme à l’espoir de voir la présidence chypriote servir de catalyseur à la résolution du conflit dont souffre l’île depuis 1974, date de l’invasion de la partie nord de l’île par l’armée turque.

Les deux parties ont échoué à trouver un terrain d’accord sur la gouvernance du pays, écartelée entre le projet chypriote grec de fédération entre deux régions et celui des chypriotes turcs de confédération. L’autre pomme de discorde est la compensation des pertes de biens privés suite à la partition de l’île en 1974.

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La règle des 3% est-elle stupide?

3Dans le cadre du débat qui agite aujourd'hui la gauche française, dans le contexte de la ratification du "Pacte budgétaire" (ou plus exactement le TSCG: Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance), de nombreuses voix se font entendre pour critiquer la règle des 3% (du PIB) de déficit budgétaire, tant à l'extrême gauche (Jean-Luc Mélenchon), qu'au sein de la majorité (les verts ayant décidé de voter contre le Traité), et même du parti socialiste puisque son secrétaire général, Harlem Désir, a récemment déclaré que 3% "n'était pas un chiffre tabou", suggérant ainsi qu'il s'agissait d'une règle arbitraire, dénuée de tout fondement économique.

C'est vrai : il n'existe pas de raison économique de fixer le déficit à 3%. En revanche il existe une cohérence souvent ignorée entre les deux critères du déficit de 3% et du niveau de dette de 60%: un déficit de 3% permet de stabiliser la dette à 60%, sous certaines conditions de croissance et d'inflation.

S'il n'existe donc pas d'argument économique incontestable, c'est justement parce que cette règle, tout en visant une certaine stabilité macroéconomique (pour éviter de créer à terme un endettement non maîtrisable), est éminemment politique : elle permet de fixer un cap simple, clair, aisément mesurable, qui peut être intégré dans le débat public. Si tous nos députés étaient économistes, ils pourraient certainement débattre de croissance potentielle, de déficit conjoncturel et structurel, d'output gap et autres subtilités. Ils ne le sont pas, et nul ne saurait les blâmer car là n'est pas leur rôle. Or, du fait de sa clarté, une telle règle a le mérite de permettre de poser des jalons vers le chemin vertueux de la réduction de l'endettement public.

Qui peut d'ailleurs considérer qu'une entité qui dépense environ 6% de plus que ce qu'elle gagne (car rappelons que les 3% sont exprimés en pourcentage de PIB, tandis que les dépenses publiques en représente un peu plus de la moitié) est "rigoureuse" voire "austère" dans sa gestion?

Alors oui, la règle des 3% est imparfaite mais sa dénonciation est regrettable et irresponsable car elle maintient dans l'illusion que nous pourrons reporter à plus tard les efforts nécessaires. C'est en procrastinant de la sorte que le pays est aujourd'hui aculé et contraint à de très lourds efforts nécessaires pour préserver sa souveraineté et son niveau de prospérité.