Discours de Thierry Rambaud et Vincent Yquel – Conférence du 10 mai 2006 – Assemblée Nationale

Nous sommes très heureux de vous accueillir en cette soirée du 10 mai au Palais Bourbon, lieu de débat et de discussion par excellence. Nous tenons à remercier chaleureusement tous ceux qui ont permis l’organisation de la réunion de ce soir. Nous remercions en premier lieu le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Jean-Louis Debré, le Président du Groupe UMP de l’Assemblée Nationale, Monsieur Bernard Accoyer, et Monsieur Bernard Pousset, député de l’Indre, qui nous accueillent ce soir et nous permettent de nous réunir en ce lieu si prestigieux qu’est la salle Colbert. Nos remerciements vont également à François Guéant, Président des Jeunes Actifs pour la confiance dont il nous a témoigné à l’occasion de l’organisation de ce débat. Nos remerciements s’adressent aussi à nos intervenants qui nous font l’honneur d’être parmi nous ce soir pour éclairer notre réflexion.

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Dernier discours de Mitterrand devant le Parlement européen

Il se trouve que les hasards de la vie, ont voulu que je naisse pendant la première guerre mondiale et que je fasse la seconde. J’ai donc vécu mon enfance dans l’ambiance de familles déchirées qui toutes pleuraient des morts et qui entretenaient une rancune et parfois une haine contre l’ennemi de la veille. L’ennemi traditionnel ! Mais, Mesdames et Messieurs, nous en avons changé de siècle en siècle ! Les traditions ont toujours changé. J’ai déjà eu l’occasion de vous dire que la France avait combattu tous les pays d’Europe, à l’exception du Danemark, on se demande pourquoi !

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Déclaration Schumann dans le salon de l’horloge du Quai d’Orsay

Messieurs, Il n'est plus question de vaines paroles, mais d'un acte, d'un acte hardi, d'un acte constructif. La France a agi et les conséquences de son action peuvent être immenses. Nous espérons qu'elles le seront. Elle a agi essentiellement pour la paix. Pour que la paix puisse vraiment courir sa chance, il faut, d'abord, qu'il y ait une Europe. Cinq ans, presque jour pour jour, après la capitulation sans conditions de l'Allemagne, la France accomplit le premier acte décisif de la construction européenne et y associe l'Allemagne. Les conditions européennes doivent s'en trouver entièrement transformées. Cette transformation rendre possibles d'autres actions communes impossibles jusqu'à ce jour. L'Europe naîtra de tout cela, une Europe solidement unie et fortement charpentée. Une Europe où le niveau de vie s'élèvera grâce au groupement des productions et à l'extension des marchés qui provoqueront l'abaissement des prix.

Une Europe où la Ruhr, la Sarre et les bassins français travailleront de concert et feront profiter de leur travail pacifique, suivi par des observateurs des Nations Unies, tous les Européens, sans distinction qu'ils soient de l'Est ou de l'Ouest, et tous les territoires, notamment l'Afrique qui attendent du Vieux Continent leur développement et leur prospérité.

Voici cette décision, avec les considérations qui l'ont inspirée.

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Discours d’ouverture du Congrès de la Paix

Messieurs, beaucoup d'entre vous viennent des points du globe les plus éloignés, le cœur plein d'une pensée religieuse et sainte ; vous comptez dans vos rangs des publicistes, des philosophes, des ministres des cultes chrétiens, des écrivains éminents, plusieurs de ces hommes considérables, de ces hommes publics et populaires qui sont les lumières de leur nation. Vous avez voulu dater de Paris les déclarations de cette réunion d'esprits convaincus et graves, qui ne veulent pas seulement le bien d'un peuple, mais qui veulent le bien de tous les peuples. Vous venez ajouter aux principes qui dirigent aujourd'hui les hommes d'état, les gouvernants, les législateurs, un principe supérieur. Vous venez tourner en quelque sorte le dernier et le plus auguste feuillet de l'Evangile, celui qui impose la paix aux enfants du même Dieu, et, dans cette ville qui n'a encore décrété que la fraternité des citoyens, vous venez proclamer la fraternité des hommes.

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