The F… word

It is astonishing to watch, especially from the EU leaders, the intellectual constructions and reconstructions, not to mention the rounds about, to avoid the F… word. No, not this one, the other one: Federalism. As the Euro zone crisis deepens, as the world is asking European leaders to find a breakthrough solution to strengthen the Monetary Union, as any solution is seek to find an exit to the current financial mess, most of European politicians keep refusing to use the F word. That so extreme (listen to the interviews, when asked about federalism "euh not exactly", "not really", "yeees… but maybe in 20 years" and so on) that it would have been funny if the consequences of that circus would not be even more troubles for Europe.

We have built a single currency, we have federalized a certain number of powers at the EU level. It's difficult if not impossible to go further with the old recipes. The so-called step by step policy is over. No time left. Now it becomes urgent to improve consistency among Member States and, above all, to improve the governance which lacks efficiency and clarity, EU leaders try everything they can to avoid the only true substantial move forward. They might be afraid to be considered as treators, like Madison for some people in his home State, Virginia, or perhaps they are just willing to keep their business and see Europe as a threat to it. Or they are just scared to jump into the unknown because they don't get the vision. Whatever the reasons, they all play a funny dance around the fire of federalism, trying to get the warmth of it without being burnt.

But where is the exit? Can we really go further into the intergovernmental, or national, way? As time passes way, it is childish to imagine that you'll fine the miracle construction where all will be fixed and everything will be again business as usual. This will not occur. Wake up, we have touched the limit of the good old system! Either we go back to the national level, and the Euro will die, or we decide to achieve the political union, whatever you call it. Both choices can be defended even if we have obviously quite our preference. But time has come for a decision and the worst political choice would be, and that exactly what we are doing just now, not to take any decision. It is not just wrong politics, it is dead end politics.

Europe fédérale: les chiffres démentent les thèses souverainistes

Alors que les souverainistes de tous bord (Zemmour, Todd, Chevénement, Dupont-Aignan, Le Pen…) affirme que la crise qui secoue l'Europe annonce un retour en force de l'État-nation, un sondage récent (publié sur le site du Figaro) apporte une réponse qui tranche singulièrement avec cette thèse. À la question "Faut-il aller rapidement vers une Europe fédérale?", près de 75% des lecteurs ont répondu "oui". Certes, c'est un sondage, qui plus est réalisé sur la base d'un échantillon non représentatif (les lecteurs d'un journal clairement positionné à droite de l'échiquier politique), et donc cela ne saurait refléter, par exemple, le résultat d'un référendum lors duquel la même question serait posée à l'ensemble des citoyens.

Mais le chiffre demeure très significatif, d'une part parce que l'échantillon n'est pas négligeable (plus de 40000 réponses), d'autre part parce que le résultat positif est sans appel. Alors même que les partis de droite et de gauche s'affrontent voire se déchirent entre pro-européens et eurosceptiques (un euphémisme qui désigne les plus souvent les souverainistes), les seconds semblant gagner des points si l'on en croît leur "bruit médiatique", l'écho populaire est bien différent: oui, les citoyens semblent prêts pour une Europe fédérale. Ce ne sont pas les élites "européistes" qui nient les aspirations réelles du peuple comme le claironnent les souverainistes, mais au contraire ces derniers qui s'accrochent à une antienne qui a de moins en moins d'ancrage populaire. Les Français sont sans doute bien conscience de ce que pèse leur pays dans la mondialisation, et de l'isolement et du déclin auquel conduiraient de telles politiques de repli.

Eric Zemmour a dit « L’euro est le frein à la croissance de la France », c’est FAUX!

 Dans son entretien avec Alain Juppé sur France 2, le 29 septembre 2011, Eric Zemmour reprend son bâton de pèlerin noniste pour opposer l'Union européenne et la France au motif qu'il n'y aurait pas de nation européenne. Suivant sa thèse, tous les mécanismes politiques et financiers nous associant aux autres Etats membres, à commencer par l'euro, auraient pour objectif de dissoudre la nation française et miner ses intérêts économiques. 

L'euro serait ainsi responsable :

  • du niveau si élevé de la dette française car la France ne "méritait pas des taux d'intérêt si bas" du fait de sa mauvaise gestion budgétaire ;
  • du niveau de compétitivité amoindri de l'économie française, freinant ses exportations ; 
  • de la création d'un marché captif dans la zone euro au profit de l'Allemagne, qui lui ferait bénéficier de sa meilleure compétitivité, empêchant la France de se défendre.

Pourtant, la "rationalité" dont se prévaut par dessus tout Eric Zemmour ne résiste pas à l'examen des faits et des chiffres. 

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Référendum en Grèce: l’Europe a-t-elle peur du peuple ?

L’épisode tragi comique du (non) référendum grec a une portée bien supérieure au simple baroud d’honneur d’un dirigeant aux abois. D’abord il marque les limites, comme cela fut tant de fois décrié dans ce blog, d’une méthode intergouvernementale aujourd’hui dépassée. L’euro, de nature communautaire et donc fédérale, ne saurait dépendre des aléas de politique intérieure de dix-sept Etats. Simple question de bon sens.

20.10.UE.Merkel.Sarkozy.Papandreou.930.620_scalewidth_300L’épisode tragi comique du (non) référendum grec a une portée bien supérieure au simple baroud d’honneur d’un dirigeant aux abois. D’abord il marque les limites, comme cela fut tant de fois décrié dans ce blog, d’une méthode intergouvernementale aujourd’hui dépassée. L’euro, de nature communautaire et donc fédérale, ne saurait dépendre des aléas de politique intérieure de dix-sept Etats. Simple question de bon sens. De même, la capacité régulatrice du couple/directoire franco allemand, du reste davantage loué à Paris qu’à Berlin, un peu comme la special relationship est vénérée à Londres mais ignorée à Washington, l’indifférence du fort au faible, sans doute, apparaît chaque jour plus insuffisante avec la répétition des crises. La dramaturgie du G20, façon Mère courage et Père fouettard, était sans conteste adaptée au décor cannois mais elle a envoyé au monde un signal désastreux sur la cacophonie européenne. Même le très prudent gouvernement japonais, à la suite des BRIC et des Etats-Unis, s’est fendu d’un communiqué appelant les Européens à oser l’unité avant d’espérer un quelconque soutien financier international. Pour l’heure, les Européens ont certes réalisé l’unanimité mais à l’extérieur et contre eux.

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Présidence polonaise – Rencontre avec Joanna Ołdakowska-Kwiatek, Directrice du département de la stratégie du Ministère des Affaires étrangères

Joanna Ołdakowska-Kwiatek, Directrice du département de la stratégie, ainsi que divers responsables du Ministère des Affaires étrangères, nous ont éclairés sur les grandes tendances en Pologne et sur les problématiques clés de la présidence.

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Joanna Ołdakowska-Kwiatek, Directrice du département de la stratégie, ainsi que divers responsables du Ministère des Affaires étrangères, nous ont éclairés sur les grandes tendances en Pologne et sur les problématiques clés de la présidence.

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