A l’heure d’EURES, la question se pose en effet de savoir si l’ANPE survivra à l’ère qui l’a vu naître. Mè k’s donc ?
Coopération toujours, EURES est le service européen de recherche d’emploi. Il permet à chacun des citoyens européens, depuis son pays d’origine, d’avoir accès, au-delà de son marché national, au marché européen de l’emploi et de tirer partie de la liberté de circulation des travailleurs.
Ce sont 700 euroconseillers de l’emploi qui permettent de préparer un départ.
Ce sont encore les quelques 100 000 agents des services nationaux pour l’emploi (qui résistent donc) qui coopèrent et ont en charge de répondre, à l’échelon européen, aux besoins du marché local de l’emploi lorsque celui-ci n’y satisfait pas.
Ce sont des interlocuteurs passerelles au soutien d’un projet de réalisation personnelle de ceux qui sont certes en recherche d’un ailleurs européen mais peu désireux de la grande incertitude d’un tour du monde ; ou plus prosaïquement au service des besoins alimentaires de chacun.
Mais ce ne sont pas des interlocuteurs exclusifs.
Coordination cette fois, l’Europe c’est aussi la faculté pour chaque citoyen de rechercher directement un emploi sur le
territoire de n’importe lequel des Etats membres (sous la réserve provisoire des nouveaux Etats) en s’inscrivant sur place auprès des services d’un pays d’accueil.
Cette recherche directe ne saurait cependant se faire sans le sous : chaque citoyen européen percevra pendant trois mois
les indemnités chômage auxquelles il aurait droit dans son pays d’origine. Elles lui seront versées par les services de ce pays
d’origine.
A l’heure où les baisses d’impôt ne sauraient évincer toute idée de relance ciblée, on conçoit l’effort consenti par les Etats membres ; un
effort réciproque au sein d’économies ultra interdépendantes.
Merci l’Europe !
Jérémie Blond