Que peut apporter l'Europe face aux conséquences
d'une catastrophe naturelle, comme la tempête qui a frappé la France en
ce début d'année ? L'échelon européen est-il le plus pertinent pour une
action locale? Madame le Député européen Christine de Veyrac nous répond.
En novembre 1999, j'étais intervenue devant le Parlement
européen suite à la tempête qui avait sévi dans le Sud-ouest de la
France, pour faire appel à la solidarité européenne quand des
catastrophes naturelles de grande ampleur dévastent nos pays. Il y a
dix ans, on m'avait répondu qu'il n'existait aucun fonds européen pour
venir en aide à nos concitoyens dans le malheur.
Depuis
lors, si, malheureusement, les catastrophes naturelles continuent de
faire des morts en Europe et de provoquer des dégâts matériels
importants, l'action européenne, elle, s'est heureusement, renforcée
avec la création en 2002 du Fonds de solidarité de l'Union européenne.
Ce fonds permet de donner une réponse rapide, souple et efficace quant
à l'octroi d'aides pour les Etats touchés par une catastrophe naturelle
majeure.
Dans les circonstances de la
tempête, il m'a semblé nécessaire d’y avoir recours pour venir en aide
aux régions touchées. C'est pourquoi, dans le cas de la tempête Klaus,
nous avons, mon collègue Alain Lamassoure et moi-même, dès le lundi 26
janvier 2009, demandé au Gouvernement français de saisir l’Union le
plus rapidement possible.
En effet,
seuls les Etats peuvent déposer une demande dans ce cadre. Quand la
Commission européenne accepte de débloquer des crédits au profit d'un
Etat touché, l'aide prend alors la forme d'une subvention unique et
globale pouvant aller jusqu'à 1 milliard d'euros.
Les
sommes allouées ne servent pas à réparer les dommages subis par les
particuliers mais sont utilisées pour la remise en état
d’infrastructures, ainsi que pour le nettoyage des zones sinistrées, y
compris les zones naturelles.
A côté de
cette aide financière, il ne faut pas oublier la coopération entre les
Etats membres et l'assistance mutuelle qu'ils peuvent se porter. Ainsi,
dans le cas de la tempête Klaus, la coopération des secouristes
français et espagnols, appuyés par des équipes allemandes, anglaises et
portugaises pour remettre en état les réseaux électriques et
ferroviaires, a été exemplaire.
L'échelon
européen peut ainsi se révéler opportun pour agir en cas de catastrophe
naturelle majeure. Cependant, il est évident que des aides peuvent
aussi être octroyées par l'Etat français, mais aussi et on l’oublie
trop souvent par les collectivités locales.
Nous
remercions chaleureusement Madame le Député européen d'avoir participé
aux Lundis de l'Europe et lvous recommandons d'aller visiter son site.