10 Propositions pour l’Europe : 2) Promouvoir le doctorat à travers toute l’Europe, créer un statut des docteurs en Europe

Comment faire progresser l’Europe de la connaissance? Le doctorat est le diplôme du XXIème siècle: source d’innovations et symbole d’excellence. Il faut le valoriser davantage. Les Américains sont devant l’Europe en termes d’innovations et d’intégration professionnelle des jeunes docteurs, l’Europe se doit de les rattraper sur ce point qui est essentiel pour bâtir l’Europe de la connaissance du XXIème siècle. Ce statut devrait comporter des avantages suffisamment attractifs (revenu, reconnaissance) pour constituer un appel clair à choisir la voie de la recherche.

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10 Propositions pour l’Europe : 1) Hiérarchiser le Collège des Commissaires au sein la Commission européenne

La diplomatie européenne, comme toutes les diplomaties, a besoin de s’incarner. Or, à ce stade, seule la haute représentante joue vraiment ce rôle pour l’UE. Par ailleurs, d’autres commissaires s’ennuient. D’où l’idée de mettre certains d’entre eux, 5 ou 6 (outre ceux qui sont en charge de l’élargissement et du développement) sous l’autorité du haut représentant, pour agir en matière de relations extérieures chacun dans une zone du monde (Méditerranée, Amériques, Afrique, Russie-Asie centrale, Chine-Japon-Corées, Asie du sud et Asean), y incarner sur le terrain la voix de l’Europe et être le chef de file de la coordination européenne avec les pays concernés.

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10 propositions pour l’Europe

Dans le contexte de l’élection présidentielle française, l’Atelier Europe met sur la table dix propositions pour l’Europe, dans les domaines de la gouvernance économique, de l’éducation du marché intérieur, de l’énergie…

Ces propositions ne visent pas à l’exhaustivité, bien sûr : au contraire, elles en appellent d’autres dont elles seraient complémentaires. Mais elles démontrent qu’il reste encore du chemin à accomplir. Modestement, ces propositions sont là pour susciter et nourrir le débat et pour inspirer – si elle le souhaite – la future majorité présidentielle.

Ces propositions sont ambitieuses, mais elles sont concrètes

 Elles sont ambitieuses parce l’Europe se meurt de l’absence de projets d’ampleurs. Jean-Louis Bourlanges rappelait avec humour qu’après les « pères fondateurs », puis les « pères du marché commun et de l’euro », sa génération de décideurs européens était celle des faignants, incapables de porter de grands projets. Il faut montrer aujourd’hui que l’Europe ne sortira pas de la crise et du déclin relatif par des demi-mesures décidées à la va-vite sur un coin de table lors d’un énième sommet. 

Elles sont concrètes car les grands discours ne convainquent plus. Les propositions que l’Atelier Europe avance ne sont certes pas livrées « clé en main », mais leur mise en œuvre à court terme est possible : elles n’appellent pas de révision des traités, elles n’impliquent pas de concessions majeures de la part de certains pays, elles ne remettent pas fondamentalement en cause les modèles nationaux dans leur diversité, même si elles appellent des évolutions. C’est pour cette raison, parce qu’elles sont réalistes, que nous les croyons crédibles.

Ces propositions ne sont pas partisanes, mais elles sont politiques. 


Elles ne sont pas partisanes parce nous pensons qu’elles pourraient pour la plupart être reprises et défendues par des partis de gauche comme de droite. Certes, la plupart d’entre elles expriment une ligne volontairement réformatrice, mais aucun parti n’a le monopole de la réforme, ni, hélas, de l’immobilisme. Nous espérons donc qu’elles pourront inspirer la future majorité quelle qu’elle soit.

Elles sont en revanche politiques en ce qu’elles proposent des choix, souvent difficiles mais que nous croyons nécessaires. Elles impliquent des arbitrages (entre le court et le long terme, entre la prise de risques et les bénéfices attendus du progrès…), et à ce titre, elles ne sont pas consensuelles – et elles n’ont d’ailleurs pas toujours fait l’unanimité au sein de l’Atelier Europe ! Mais la France et l’Europe sont à l’heure des choix : elles y sont contraintes par la globalisation, qui n’est pas une question mais un fait, un paramètre à prendre en compte. Le reste du monde ne va pas attendre l’Europe, et vivra très bien sans elle s’il le faut : la réciproque n’est évidemment pas vraie.

Ces propositions seront présentées une par une et feront l’objet d’un document de synthèse après l’élection présidentielle.

Toutes les propositions se trouvent