Chypre: base arrière russe en Méditerranée ? [MàJ]

Logo-Chypre-12Le voyage d’études de l’Atelier Europe à Chypre (dans le cadre de la Présidence européenne) est l’occasion de se pencher sur les relations russo-chypriotes, qui plantent un décor géostratégique intéressant. Moscou et Nicosie entretiennent de bonnes relations liées à une proximité culturelle ancienne et à des intérêts économiques convergents. Du fait du poids de la Russie, cette relation n’est pas une relation équilibrée, ce qui est plutôt attendu. Certains parlent même de « relation de servilité ». Car si l’on considère un autre volet de la relation, à savoir le chapitre stratégique et énergétique, il semble en effet que les intérêts de la Russie dominent le paradigme, et cette dernière peut utiliser la faiblesse de Chypre laminée par la crise, pour négocier au mieux son positionnement géostratégique en Méditerranée, en pleine redéfinition depuis la crise syrienne.

Pour juger de l’équilibre de la situation russo-chypriote, il convient de revenir sur plusieurs points qui éclairent d’un côté sur le cruel besoin de liquidités de l’île, son envie farouche de rester maître de ses politiques, et de l’autre sur une offre russe bien calibrée et qui arrive à point nommé.

Aide financière de Moscou pour recapitaliser les banques

En 2011, Chypre a bénéficié d’un premier prêt russe de 2,5 milliards d’euros au taux de 4,5 % annuel. À propos de ce sauvetage de Chypre par la Russie, le ministre des Affaires étrangères chypriote, Erato kozakou-Marcoullis, a récemment déclaré: « C’était une bonne proposition avec de bonnes conditions. La Russie a toujours soutenu notre indépendance, notre souveraineté et l’intégrité de notre territoire« . Le message adressé à la Troïka européenne est clair…

En juin dernier, Chypre a en effet demandé officiellement auprès de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) une aide pour soutenir ses banques porteuses de créances grecques douteuses. Le montant de cette aide avoisinerait les 5 milliards d’Euros. Des négociations sont actuellement en cours entre Chypre et la troïka (la Commission, la Banque centrale européenne –BCE- et le FMI) pour finaliser cette offre.

Mais l’île craint tant de se voir imposer par la troïka une forte politique d’austérité, dont elle redoute les conséquences et qui réduirait sa marge de manœuvre sur ses propres politiques économiques, qu’elle a recherché d’autres sources de financement. Cela explique la nouvelle demande chypriote de prêt auprès de la Russie (Moscou n’exigeant pas de réformes en contrepartie). Cette deuxième demande, d’un montant de cinq milliards d’euros cette fois, fut déposée le 5 juillet 2012. La Russie ne s’est pas encore prononcée et réserve sa réponse. Mais l’issue est quasi certaine, tant les intérêts économiques et stratégiques russes à Chypre sont grands (cf plus bas).

Soutien de la Russie à Chypre au sein du Conseil de sécurité de l’ONU

La Force des Nations-Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) a été créée en 1964 (par la résolution 186) afin de prévenir toute reprise des combats entre les communautés chypriote grecque et chypriote turque (mission classique de surveillance du cessez-le-feu au départ). Depuis les événements de 1974 (la garde nationale, conduite par des officiers grecs, monta un coup d’État contre le Gouvernement chypriote), les responsabilités de la mission ont été élargies.

L’UNFICYP demeure toujours sur l´île afin de surveiller les lignes de cessez-le-feu et la zone tampon, mais également avec pour mission d´entreprendre des activités humanitaires (encourager la reprise des activités normales dans la zone tampon, comme les activités agricoles, assurer un service d’urgence médical, faciliter les contacts entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs) et d’appuyer les missions de « bons offices » du Secrétaire général de l’ONU.

En l’absence d’un règlement politique à la question de Chypre, le mandat de la Force a été régulièrement prorogé. En 2004, après le non (par referendum) de la communauté chypriote grecque au plan pour le règlement global de la question de Chypre, une autre tentative pour un règlement politique de la question a été lancée sous les hospices des Nations-Unies en septembre 2008. L’idée était de créer une fédération bizonale et bicommunautaire, fondée sur l’égalité politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Ce sujet est toujours en suspens.

Dans ce contexte, la Russie a toujours été un fervent soutien de Chypre au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et ferme opposant à la reconnaissance de la république turque de Chypre du Nord.

Liens traditionnels et culturels / Présence d’une importante communauté russe à Chypre

Chypre a connu plusieurs vagues d’immigration russe. Dans les années 20, après la révolution, des Russes ont émigré à Chypre pour aller travailler dans les mines. Aujourd’hui la communauté russe de Chypre oscille entre 35 000 et 50 000 expatriés, selon les évaluations. Cette importante communauté comprend bon nombre de Pontiques, ces Russes d’origine grecque qui se sont réfugiés en URSS autour de la mer Noire (appelée alors Pont-Euxin), après avoir été chassés de leurs terres par les Turcs au début du 20ème siècle (à la suite des échanges de population liés au Traité de Lausanne). Après avoir vécu presque un siècle en Union soviétique, ils ont quitté le pourtour de la mer Noire pour s’installer à Chypre dans les années 90, après la chute du mur. Ils constituent une communauté organisée qui dispose d’écoles, de stations de radio, de magasins aux enseignes russes. Ces expatriés participent fortement à l’économie chypriote. Ils investissent également pour beaucoup dans l’immobilier de l’île, de même que de nombreux russes non-résidents.

La communauté russe installée à Limassol est si importante que ce charmant port doté d’une vieille ville et d’un château médiéval a été rebaptisé « Limassolgrad« . On y trouve un journal russophone, deux écoles russes et une station de radio. A noter: le maire de Limassol parle russe.

Les touristes russes, grands consommateurs « homo economicus », ont également beaucoup soutenu le tourisme chypriote. Depuis la crise, les touristes européens se sont raréfiés, mais les touristes russes ont vu leur fréquentation augmenter de 50 % durant l’été 2011. Ce tourisme assure de confortables rentrées pour le commerce chypriote.

La proximite entre les deux pays est également religieuse. Le 4 juillet dernier, le président chypriote Christofias déclarait devant la presse: “Chypre en tant que pays de la Méditerranée, habité par des orthodoxes ch
rétiens
, a des liens traditionnels et culturels avec la fédération russe qui remontent à très loin.
” On est là dans une géopolitique classique de l’orthodoxie, où Moscou « troisième Rome » s’appuie sur les « petits » États orthodoxes de sa périphérie pour appuyer ses visées géostratégiques (cf exemple des Balkans pendant la guerre de Yougoslavie). Il est très intéressant de noter que la dernière demande de prêt de l’Etat chypriote à la Russie, a été formulée par le primat de l’église orthodoxe chypriote, ce qui est très évocateur de la proximité culturelle et spirituelle entre les deux pays.

L’argent russe

Les Russes amènent beaucoup de liquidités à Chypre. Plus de 25% des dépôts bancaires et environ un tiers des investissements étrangers sont d’origine russe.

Une étude menée par Standard & Poor’s a examiné les dépôts des non-résidents chypriotes. La conclusion est que la majorité de ces dépôts proviendraient de transactions effectuées par des sociétés établies dans la Communauté des États indépendants (CEI), et seraient liés à des exportations de pétrole et de métaux.

Les investisseurs russes créent surtout des sociétés pour profiter du faible taux d’imposition sur les entreprises (10%). Une bonne partie de ces fonds est réinvestie en Russie – 1,4 milliard d’euros en 2008 -, échappant ainsi au fisc russe. Les autorités chypriotes démentent toutefois servir au blanchiment d’argent et soulignent que les Russes investissent encore plus en Autriche et au Royaume-Uni.

Chypre permet en effet aux hommes d’affaire russes de se garantir un accès facile aux bourses européennes.

En chiffres, cela donne (selon les chiffres officiels du gouvernement):

  • En 2011, un total de 6 milliards d’euros a été échangé à la bourse londonienne par 17 entreprises russes et ukrainiennes enregistrées à Chypre.
  • Durant l’année 2011, les entreprises russes ont investi pour environ 78,2 milliards de dollars à Chypre – Durant le seul mois de janvier 2012, 1 400 demandes d’enregistrement ont été déposées par des sociétés russes qui souhaitent s’implanter ou développer leurs activités à Chypre.
  • Durant les 3 premiers mois de l’année 2012, les investissements “chypriotes” (=lire: russo-russes) en Russie se sont élevés à 68,9 milliards de dollars (Chypre fait partie des plus importants investisseurs en Russie).

Bon nombre de spécialistes sont néanmoins sceptiques sur la légalité des fonds russes: « On parle du blanchiment d’argent russe à Chypre. La mafia russe est très présente sur l’île » (Hubert Faustmann, professeur associé d’études européennes à l’université de Nicosie).

Politique

Le président chypriote, Demetris Christofias, est l’ex-dirigeant du parti communiste Akel. Il a fait ses études à Moscou durant l’époque soviétique et parle russe couramment. Dans les télégrammes diplomatiques américains publiés par WikiLeaks, il est présenté comme un ardent critique de l’OTAN. Lors de sa visite nostalgique à Moscou en 2008, il s’était également flatté d’être « le mouton rouge de l’Europe ».

Présence stratégique: proximité du Moyen-Orient et gisements gaziers

➢ Du fait de sa proximité avec le Moyen-Orient, zone d’influence historique de la Russie (la fameuse poussée russe vers les mers chaudes), Chypre revêt une importance stratégique pour Moscou.

Des sources diplomatiques européennes évoquent l’idée qu’en contrepartie du prêt, la Russie pourrait demander l’installation d’une base militaire sur l’île. Vu la situation syrienne, il est possible que la Russie soit contrainte d’abandonner sa base navale de Tartous (située en Syrie et présente depuis 1971, c’est une base permanente de la flotte militaire russe). Dans ce cas, Chypre pourrait constituer une bonne alternative.

➢ Autre point, Chypre est utilisée comme base de transbordement d’armes de contrebande russe

Le MS Chariot (voir ci-dessous) n’est pas le seul exemple de trafic d’armes dans la région. La Russie gère d’importants transferts d’armes passant par Chypre avant d’arriver dans des pays du Moyen-Orient comme la Syrie, le Liban, l’Iran et même, selon certaines sources russes, la Chine et l’Inde.

NB: un cargo russe a été forcé de se réfugier dans le port chypriote de Limassol en février 2012, à la suite d’une tempête. A bord se trouvaient quatre containers remplis de 60 tonnes de munitions pour Kalachnikov et lance-missile. La cargaison provenait de l’agence russe d’exportation d’armes, Rosoboronexport, et était destinée au gouvernement syrien. Membre de l’Union européenne depuis 2004, Chypre aurait dû saisir la cargaison du MS Chariot. Cette livraison constituait clairement une violation de l’embargo européen sur les armes mis en place contre le régime syrien engagé depuis plusieurs mois dans une vague de répression violente contre ses propres citoyens. Au lieu de cela, les autorités chypriotes ont laissé le bateau repartir après que le capitaine se fut vaguement engagé à changer d’itinéraire. Le navire fit le plein de carburant et repartit droit sur le port syrien de Tartous où il livra son équivoque chargement.

 

➢ Enfin, de nombreux gisements gaziers viennent d’être découverts dans les eaux territoriales chypriotes. Ainsi, malgré une situation économique aujourd’hui très difficile, l’avenir de l’île pourrait s’éclaircir à moyen terme. Mais l’exploration de ces gisements n’est pas simple. D’abord ces gisements sont très proches de la partie nord occupée par la Turquie, qui conteste la légitimité de l’exploitation de ces gisements, et argue que celle-ci pourrait porter atteinte au processus de réunification de l’île. En outre, ici comme ailleurs, l’économie et la (géo) politique sont liées. Chypre devra choisir finement les sociétés étrangères qui auront le droit d’explorer ces gisements et donc revoir sa copie. Car malgré les contestations turques, des accords ont déjà été conclus par Chypre avec la société américaine Noble Energy. Les prospections, menées en septembre 2011, ont permis d’identifier des ressources très importantes, soit 450 milliards m3 de gaz. Mais comme que plusieurs sociétés russes avaient fait acte de candidature à l’époque, il est probable qu’un rééquilibrage vers d’autres compagnies devra être effectué pour l’exploration de ces gisements. Dans cette perspective, la Russie pourrait se servir du prêt comme arme de négociation et exiger en contrepartie des droits d’exploitation des gisements chypriotes. Alors que Chypre assure la présidence semestrielle européenne, les négociations se poursuivent en parallèle. Aucune décision n’a encore été rendue par l’une ou l’autre partie en présence.

 

Tous ces paramètres (possible installation d’une base russe au cœur de la Méditerranée et sur le flanc oriental de l’Europe, aide financière de Moscou et exploration gazière par Gazprom) aurait évidemment des répercussions sur les relations russo-européennes, ainsi que des conséquences sur la carte énergétique de l’UE élargie. Pour Chypre, cette aide financière et cet appui militaire russes permettront peut-être de faire face à la crise. Seront t-ils sur le long terme un gage de sécurité et de stabilité pour l’île méditerranéenne?

 

Camille Roux

MàJ: Voir également le compte rendu de notre voyage d’études en Chypre lors de la présidence chypriote.

Chypre: l’impossible réunification ? [MàJ]

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À l’occasion de son voyage d’études à Chypre, l’Atelier Europe vous propose une série d’articles sur le pays assumant la présidence du Conseil de l’UE. Nous commençons par une mise à jour d’un article publié en juin.

C’est une île divisée qui a pris la présidence du Conseil de l’Union Européenne le 1er juillet prochain. En effet, le 21 avril, Ban Ki-Moon secrétaire général de l’ONU, déclarait que les progrès des négociations étaient insuffisants pour convoquer une conférence internationale. Ces propos ont mis un terme à l’espoir de voir la présidence chypriote servir de catalyseur à la résolution du conflit dont souffre l’île depuis 1974, date de l’invasion de la partie nord de l’île par l’armée turque.

Les deux parties ont échoué à trouver un terrain d’accord sur la gouvernance du pays, écartelée entre le projet chypriote grec de fédération entre deux régions et celui des chypriotes turcs de confédération. L’autre pomme de discorde est la compensation des pertes de biens privés suite à la partition de l’île en 1974.

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Voyage d’études à Nicosie [MàJ]

Logo-Chypre-12L’Atelier Europe se rendra en voyage d’étude à Nicosie du 18 au 21 octobre, à l’occasion de la Présidence chypriote du Conseil de l’UE.

Ce déplacement s’inscrit dans la continuité d’une tournée des capitales européennes initiée lors de la présidence tchèque, et qui a perduré depuis, à Stockholm, Madrid, Bruxelles, Budapest, Varsovie et Copenhague. Ces voyages ont été l’occasion de rencontrer les gouvernements et acteurs institutionnels, et nous ont permis de mieux comprendre les priorités de chaque présidence et leur mise en œuvre.

Au vu du contexte particulier de l’île, l’Atelier Europe rencontrera le gouvernement chypriote grec, mais également le gouvernement de la République turque de Chypre Nord, ainsi que la mission de maintien de la paix de l’ONU.

Programme des rencontres :

Andreas D. Mavroyiannis, vice-ministre auprès du Président, chargé des affaires européennes

Osman Ertuğ, représentant spécial & porte-parole du Président de la République turque de Chypre du Nord

Costas Yennaris, Porte-parole de la Présidence chypriote

Jean-Luc Florent, Ambassadeur de France à Nicosie

Mission de l’ONU à Chypre (UNFICYP)
Michel Bonnardeaux, porte-parole
Tim Alchin, conseiller affaires politiques

Niyazi Mustafa Kizilyürek, Professeur associé à l’Université de Chypre

MàJ 17/10/12 : Confirmation d’un rendez-vous, annulation d’un autre.

Présidence danoise – Rencontre avec Jens Kisling, conseiller diplomatique, conseiller en chef pour les affaires européennes auprès du Premier ministre danois

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Abritée dans les bâtiments dévolus du Premier Ministre danois, la salle du conseil des ministres, pièce blanche, lumineuse et propice à la concentration, voit se réunir chaque semaine le gouvernement. C’est en ce lieu que nous sommes reçus par Monsieur Jens Kisling, conseiller diplomatique et conseiller en chef pour les affaires européennes auprès du Premier ministre.

Pour notre hôte, le défi de cette 7ème présidence danoise de l’Union européenne est clair : gérer la violente crise des dettes souveraines européennes pour retrouver la stabilité économique et jeter les bases de la croissance et de l’emploi, tout en mettant en œuvre le traité de Lisbonne. Ce nouveau traité « ôte une partie des prérogatives antérieures au pays en charge de la présidence de l'Union européenne », commentera d’ailleurs notre hôte au détour d'un échange. En effet, avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le 1er décembre 2009, le rôle de la présidence du Conseil a été modifié, notamment avec la nomination d’un président permanent du Conseil européen (Monsieur Van Rompuy) et d’un Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (Madame Ashton).

Rencontre avec Jens KislingL’agenda de ce semestre européen n’a pas laissé beaucoup de place aux sujets autres que celui de la crise, lequel s’était déjà imposé à la Pologne les six mois précédents. Pourtant, après les élections générales de septembre 2011 qui ont vu un changement de majorité, le programme de la Présidence a dû être rapidement mis sur pied, le Danemark souhaitant œuvrer en faveur d’une Europe responsable, dynamique, verte et sûre en vue d’assurer sa pérennisation sur les plans économique, social et environnemental. Quatre axes se dégagent :

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Présidence danoise – Rencontre avec Marie-Gaëlle Robles, Première secrétaire et David Kibler, Premier secrétaire à l’Ambassade de France au Danemark

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Nous rencontrons, et nous remercions vivement pour leur accueil, Marie-Gaëlle Robles, Première secrétaire, et David Kibler, Premier secrétaire – diplomate de renfort pour la présidence danoise, à l’Ambassade de France à Copenhague.

Ils nous indiquent que le choix a été fait par les Danois de piloter la PDUE depuis Bruxelles où leur Représentation permanente est très active. Les Danois sont expérimentés et très professionnels: il s'agit en effet de leur 7ème présidence tournante à la différence de la Pologne et de Chypre dont c’était et ce sera la première. De plus, suite au changement de gouvernement intervenu le 15 septembre 2011, Copenhague a un Premier ministre formé au Collège de Bruges et ayant travaillé à Bruxelles. L’impression qui ressort est que le Danemark est vraiment compétent et s’est positionné d’emblée comme médiateur bien que hors de la zone Euro du fait de leur opt-out. On voit au quotidien qu’il joue le jeu des institutions européennes et qu’il compte bien arriver en juin 2012 à un compromis sur les perspectives financières multi annuelles.

 

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