Voyage d’études à Copenhague

Logo_Presidence_danoise_UE_2012À l’occasion de la Présidence danoise du Conseil de l’Union européenne, l’Atelier Europe, dans la continuité des déplacements à Prague, StockholmMadrid, Bruxelles, Budapest et Varsovie, se rendra du 12 au 15 avril 2012 à Copenhague pour un voyage d’études, de dialogues et d’échanges sur les priorités et les enjeux de cette Présidence de l’UE.

 

Programme des rencontres :

Cabinet du Premier Ministre
Jens Kisling, Conseiller diplomatique, conseiller en chef pour les affaires européennes auprès du PM

Ministère de la Défense
Lars Salquist, conseiller OTAN et PESD
Tanja Holst Rasmussen, conseillère spéciale auprès de Lars Salquist

Ministère du climat, de l’énergie et du bâtiment
Martin Lindgreen, Head of Department EU Coordination and International Energy
Astrid Rathe, conseillère

Ministère des Affaires étrangères
Christian Stenberg, Teamleader / Office Européen de politique

Danish design center
Nille Juul-Sørensen, managing director

Ministère de l’économie
Steen Lohmann Poulsen, directeur pour l’UE & la politique économique internationale

Ambassade de France
Gregor Trumel, premier conseiller
David Kibler, premier secrétaire, en charge des affaires européennes & de la présidence

10 propositions pour l’Europe

Dans le contexte de l’élection présidentielle française, l’Atelier Europe met sur la table dix propositions pour l’Europe, dans les domaines de la gouvernance économique, de l’éducation du marché intérieur, de l’énergie…

Ces propositions ne visent pas à l’exhaustivité, bien sûr : au contraire, elles en appellent d’autres dont elles seraient complémentaires. Mais elles démontrent qu’il reste encore du chemin à accomplir. Modestement, ces propositions sont là pour susciter et nourrir le débat et pour inspirer – si elle le souhaite – la future majorité présidentielle.

Ces propositions sont ambitieuses, mais elles sont concrètes

 Elles sont ambitieuses parce l’Europe se meurt de l’absence de projets d’ampleurs. Jean-Louis Bourlanges rappelait avec humour qu’après les « pères fondateurs », puis les « pères du marché commun et de l’euro », sa génération de décideurs européens était celle des faignants, incapables de porter de grands projets. Il faut montrer aujourd’hui que l’Europe ne sortira pas de la crise et du déclin relatif par des demi-mesures décidées à la va-vite sur un coin de table lors d’un énième sommet. 

Elles sont concrètes car les grands discours ne convainquent plus. Les propositions que l’Atelier Europe avance ne sont certes pas livrées « clé en main », mais leur mise en œuvre à court terme est possible : elles n’appellent pas de révision des traités, elles n’impliquent pas de concessions majeures de la part de certains pays, elles ne remettent pas fondamentalement en cause les modèles nationaux dans leur diversité, même si elles appellent des évolutions. C’est pour cette raison, parce qu’elles sont réalistes, que nous les croyons crédibles.

Ces propositions ne sont pas partisanes, mais elles sont politiques. 


Elles ne sont pas partisanes parce nous pensons qu’elles pourraient pour la plupart être reprises et défendues par des partis de gauche comme de droite. Certes, la plupart d’entre elles expriment une ligne volontairement réformatrice, mais aucun parti n’a le monopole de la réforme, ni, hélas, de l’immobilisme. Nous espérons donc qu’elles pourront inspirer la future majorité quelle qu’elle soit.

Elles sont en revanche politiques en ce qu’elles proposent des choix, souvent difficiles mais que nous croyons nécessaires. Elles impliquent des arbitrages (entre le court et le long terme, entre la prise de risques et les bénéfices attendus du progrès…), et à ce titre, elles ne sont pas consensuelles – et elles n’ont d’ailleurs pas toujours fait l’unanimité au sein de l’Atelier Europe ! Mais la France et l’Europe sont à l’heure des choix : elles y sont contraintes par la globalisation, qui n’est pas une question mais un fait, un paramètre à prendre en compte. Le reste du monde ne va pas attendre l’Europe, et vivra très bien sans elle s’il le faut : la réciproque n’est évidemment pas vraie.

Ces propositions seront présentées une par une et feront l’objet d’un document de synthèse après l’élection présidentielle.

Toutes les propositions se trouvent

 

 

Vigie2012 : un exercice de vigilance salutaire !

L'Europe est aussi un sujet technique, nul ne peut le nier, et il pourrait difficilement en être autrement, sauf à nier l'état de droit, d'une union économique et politique à 27, composée d'Etats souverains mais qui ont accepté de transférer une partie de l'exercice de leur souveraineté à des institutions supranationales. 

Les jeux de pouvoir entre la Commission, le Conseil et le Parlement, les règlements et directives (votées à Bruxelles par le Parlement européen et le Conseil des Ministres, sur proposition de la Commission, puis transposées en droit national par les parlements nationaux), tout cela constitue des mécanismes complexes.

La critique de cette complexité est légitime, mais tout comme est légitime la défense d'une construction certes sophistiquée mais qui reflète de délicats équilibres entre pouvoirs nationaux et européen, entre citoyens et gouvernements, entre efficacité et légitimité.

Or, trop souvent les décideurs politiques nationaux abusent de la méconnaissance de la mécanique bruxelloise pour la caricaturer à dessein pour en présenter une vision partielle, et souvent partiale, inexacte voire parfois franchement mensongère.

Pour lutter contre cette désinformation, l'Atelier Europe s'emploie à la dénoncer dans sa rubrique C'est FAUX! qui lui a déjà permis d'épingler les approximations de Monsieur Mélenchon, Monsieur Montebourg, Madame Le Pen, Monsieur Zemmour, etc. L'Atelier Europe avait également signalé la page de la Commission européenne où sont répertoriées les allégations parues dans la presse les plus grotesques.

Aujourd'hui, l'Atelier voudrait signaler l'excellent travail mené par le site Vigie2012 qui répertorie les différentes interventions des candidats à la présidentielle sur l'UE, en quantité et en qualité. 

Le travail est salutaire tant il permet de distinguer les candidats globalement honnêtes intellectuellement de ceux qui, sans sombrer dans le mensonge, s'accommodent d'approximations coupables (comme Monsieur Mélenchon qui caricature les réformes allemandes en matière de marché du travail) et de ceux qui mentent effrontément, comme Monsieur Dupont-Aignan (lequel affirme que bientôt Bruxelles décidera des impôts alors que la politique fiscale n'est pas communautarisée et ne pourrait l'être que par un traité adopté à l'unanimité) ou Madame Le Pen (qui conclut du fait que la France verse 20 milliards d'euros au budget de l'UE et en reçoit 13, que la différence est pour les eurocrates (pourtant les dépenses de personnel ne représentent que 7% du budget de l'UE contre environ 50% du budget de la France), et fait mine d'oublier les fonds structurels, l'aide au développement, les projets de recherche financés directement par l'UE… ).

Souhaitons qu'un tel effort se poursuive durablement et en tout cas au-delà de la présidentielle.

Une soirée islandaise à l’Atelier Europe

Baldur-thorhallssonL'Atelier Europe a reçu le vendredi 2 mars 2012 Baldur þórhallsson, Professeur à l’université d'Islande (Reykjavik), et membre suppléant du Parlement islandais (rapporteur sur l’adhésion). Spécialiste des petits États membres de l’Union européenne, de leur rôle et de leur influence dans l’Union, fervent défenseur de l’adhésion de son pays à l’UE, il nous a présenté une vision très europhile sur la relation de son pays à l'UE. En ces temps de doute sur l'Europe, son discours était à contrecourant de l'euroscepticisme ambiant.

Peut-on parler d'une identité européenne en Islande? Sur ce sujet, Baldur þórhallsson a estimé que "Bien que nos valeurs soient européennes, la plupart des citoyens islandais ne souscrivent pas à l’identité européenne en tant que telle. Nous sommes avant tout islandais, puis nordiques, et enfin européens." Rien de trop étonnant dans cette réponse (dans quel pays un citoyen se définirait-il d’abord comme européen, avant de considérer son identité française, italienne ou chypriote ?), si ce n’est la présence de l’échelon régional, entre les échelons national et européen. L’appartenance au « monde nordique » est un sentiment très ancré chez tous nos voisins du Nord. Les valeurs clé de l’identité nordique sont un attachement viscéral à la nature, à l’indépendance, et au contrôle du territoire. En tant que petits pays, cela leur permet de se référer d’emblée à un espace plus grand. Nous pourrons prochainement poser la question à nos confrères danois et tester cet ancrage identitaire septentrional, lors de notre prochain voyage d’études en avril.

De cette position géographique singulière, d’où d’écoule une géo – économie particulière, les Islandais lient la question de leur adhésion à l’UE aux négociations sur les quotas de pêche. Sur le reste, c'est-à-dire les conséquences d’une éventuelle adhésion, comme beaucoup de pays candidats, les fonds structurels représenteraient une manne importante dont les Islandais aimeraient bénéficier. Le seul point très étonnant dans le climat actuel de « dézingage » de l’Euro, mais compréhensible du fait de la situation monétaire islandaise, est que les islandais souhaitent vivement adopter l’Euro, notamment pour rétablir un climat de confiance auprès des investisseurs.

Il faut rappeler qu’en dix ans, l'Islande est passée d'une économie principalement basée sur la pêche à une économie plus diversifiée avec le développement considérable du secteur financier, ce qui a rendu le pays particulièrement vulnérable depuis la crise de 2008. Le secteur de la pêche occupe aujourd’hui 10 % des actifs, mais fourni au pays 75 à 80 % de ses revenus à l’exportation, alors que les trois premières banques islandaises voient leurs actifs passer de 100 % du produit intérieur brut (PIB) en 2000 à presque 800 % en 2007, avant la crise financière (voir à ce propos l’affaire Icesave mentionnée dans notre précédent article).

Notre interlocuteur a ainsi insisté sur le fait que « l’Islande a besoin d’un accord viable sur la pêche, les Islandais doivent en effet avoir l’assurance du contrôle de leur zone maritime. Si ce n’est pas le cas, il y aura un grand risque d’un « Non » à l’adhésion lors du référendum. Seul un tiers de la population islandaise est pour une adhésion à l’Europe, mais nous ne devons pas oublier que les deux tiers souhaitent que l’Islande continue le processus d’adhésion. Par conséquent, la plupart des Islandais veulent achever la négociation et voter le traité d’adhésion par voie de référendum. Ils regardent attentivement les résultats du chapitre concernant la pêche. Malgré la crise, l’attractivité de la monnaie européenne persiste, de même que la possibilité de bénéficier de fonds structurels reste un argument fort ».

Au-delà de ces questions européennes, la société islandaise comporte quelques spécificités relevées par notre invité. La taille de la population (320 000 habitants dont 210 000 à Reykjavik) permet une très forte interaction avec les citoyens, ainsi qu'une communication directe entre le gouvernement et la société civile. À ce titre, le Trophée européen de l’e-démocratie 2011 a été remis à Paris au Ministère des Affaires étrangères à citizens.is, fondation qui permet notamment aux électeurs islandais d'interagir via internet avec les membres du Parlement et de mettre en avant les sujets qu'ils veulent voir traités en priorité.
Cette proximité réduit par ailleurs le risque de corruption et de conflit d'intérêt.

Une autre spécificité qui ne manquera pas de nous étonner en tant que Français, et qui concerne un moment crucial de l’histoire du XXème siècle, est le regard que les Islandais portent sur la Seconde guerre mondiale. Le pays a connu un développement économique tardif, grâce notamment à la présence américaine entre 1939 et 1945 puis les décennies suivantes, avec la présence de 14 000 soldats américains et l’aide du plan Marshall.
Baldur þórhallsson a souligné la perception originale de cette guerre appelée "blessed war" (guerre bénie) par les Islandais, et l'absence de "vécu commun" durant ce conflit avec les pays européens. C’est clairement un maillon historique manquant avec la grande famille européenne.
Sur le plan militaire, l'Islande n'a pas de ministère de la Défense, l'adhésion à l'OTAN étant considérée comme suffisante pour la sécurité du pays.

Sur la question de l'immigration (très en vogue en ce moment dans nos débats électoraux français et notamment avec la proposition de renégocier les accords de Schengen), Baldur þórhallsson rappelle qu'en Islande elle est essentiellement économique (la communauté polonaise figure en première place, avec 10 000 personnes venues s’installer sur le territoire). Il estime par ailleurs que son pays n'a pas la même générosité que les autres pays scandinaves. Les opportunités d'emploi ne sont cependant pas les mêmes, la crise ayant même incité au retour de nombreux migrants.

Pour finir, petite touche d'humour de notre invité à prendre au second degré, "l'Islande est le seul pays au monde qui milite pour le réchauffement climatique". L’Islande, décidemment un pays à contre courant…!

De l’Europe des États à l’Europe des citoyens

La crise économique et sociale en Europe est bien davantage qu’un avatar de la crise financière. Elle a mis en lumière les carences d’une organisation politique qui n’a pas su évoluer au même rythme que l’interdépendance croissante des économies européennes. Au lieu de faciliter la résorption des divergences économiques entre États membres, la fragmentation politique de l’Union européenne les a plutôt accentuées. La crise ne pourra être résolue durablement sans remédier à cette contradiction.

La tentation du repli est pourtant forte, chacun accusant les autres d’avoir préféré ses intérêts propres à l’intérêt collectif, en des termes plus ou moins voilés. Dès lors, il faut faire le ménage, budgétaire, chez soi, et on verra ensuite, entend-on. La difficulté est qu’ensuite ce sera sans doute trop coûteux car il sera plus difficile, séparément, de trouver les leviers de croissance. Au point que le hiatus entre une monnaie européenne et des budgets nationaux, péniblement résolu par des dispositifs de coordination et de surveillance budgétaire dont le passé récent a montré les limites, a fini par peser sur le bon fonctionnement et la solidité de la zone euro. Il faut naturellement tenir compte de l’importance des identités nationales et des pratiques, nées de l’histoire, qui structurent et déterminent l’organisation politique de l’Europe.

Il serait toutefois faux de penser que la priorité donnée aux négociations intergouvernementales garantit le respect de ces spécificités nationales car il aboutit in fine à la domination de quelques États mais aussi à aménager techniquement (au travers du juridisme si souvent décrié) ce qui n’a pu être arbitré par une autorité politique commune. Il existe un système politique qui vise précisément à concilier le respect des identités et des compétences de différents niveaux territoriaux.

Cette organisation, c’est le fédéralisme qui peut seul permettre de décider au niveau requis, du local, pour les actions de proximité, au niveau européen, pour les grandes orientations de politique économique, l’environnement et les questions internationales essentiellement, via le niveau étatique qui conserve ou partage des compétences essentielles, comme l’éducation, la protection sociale, l’ordre public et la justice. D’ores et déjà, l’Union européenne dispose d’instruments de nature fédérale: une monnaie, une banque centrale, un budget, une administration, un Parlement, pour n’en citer que quelques-uns. Néanmoins, la crise a montré que ces instruments restaient insuffisants (notamment en matière budgétaire et financière), que les mécanismes de décision étaient peu lisibles et que la légitimité politique des décisions européennes était contestée.

Qu’avons-nous à proposer? Nul besoin de promettre le grand soir, nous appelons simplement à un rééquilibrage entre les deux légitimités qui fondent l’UE: celle des États et celle des citoyens. Parmi les évolutions possibles, l’élection directe ou indirecte du président de la Commission européenne, dont la nomination pourrait être confiée au Parlement européen. Alors, une Commission refondée pourrait se muer en véritable exécutif de l’Union. Pour cela, elle doit conforter sa légitimité en étant l’émanation de la coalition majoritaire au Parlement, ce qui renforcera par ailleurs l’intérêt des citoyens pour les élections européennes.

Plus politique, la Commission sera aussi plus « incarnée » en renforçant la responsabilité des Commissaires vis-à-vis des représentants des peuples européens dont ils seraient issus et non plus vis-à-vis des États qui les nomment aujourd’hui Le Parlement européen, quant à lui, devra sans doute évoluer vers une représentation plus proportionnelle à la population, en limitant les quotas nationaux, pour que nul ne puisse lui contester son caractère démocratique. Un système bicaméral pourrait être institué, avec un Conseil faisant office de chambre haute et le Parlement de chambre basse, tous deux négociant et votant en public lorsqu’ils exercent des fonctions législatives.

L’obstacle principal à une fédération européenne plus affirmée est la résistance et l’inadaptation des structures partisanes nationales. Les partis européens sont insuffisamment intégrés et demeurent des confédérations trop souples. La logique nationale prime; la sélection de candidats au profil parfois inadapté aux élections européennes en est la conséquence flagrante. En parallèle, les leaders politiques européens doivent eux aussi se positionner: pour ou contre le fédéralisme? Des leaders nationaux l’ont déjà fait: Mario Monti en Italie, Angela Merkel, en Allemagne ou encore le ministre des affaires étrangères polonais Radoslaw Sikorski, se sont prononcés en faveur d’une logique fédérale. Les partis politiques européens doivent également prendre position, au-delà de l’initiative transpartisane du groupe Spinelli. Ce sera au Parlement européen, dans sa formation ordinaire ou étendu à une constituante, que se jouera une partie essentielle de la bataille. La société civile, enfin, sera décisive dans ce combat, car elle seule est à même d’accélérer le changement. Comment y parvenir? Associations et simples citoyens, exprimons notre volonté de donner un contenu et une légitimité politiques plus fortes à l’Union européenne. Faisons comprendre aux partis politiques que les solutions politiques fédérales ne doivent plus être renvoyés à un après-demain qui n’engage pas.

Mobilisons-nous par tous les moyens à notre disposition: réunions, conférences, label commun, médias et réseaux sociaux. Sur ce point, l’évolution des modes de communication et la possibilité d’atteindre des milliers voire des millions d’interlocuteurs à partir d’une source unique offre une opportunité historique de changer la donne en Europe. Enfin, constituons une charte qui explicite les points que nous défendons pour l’organisation future de l’Europe, et qui pourrait faire l’objet d’une pétition ouverte à tous ceux, experts ou non, désireux de s’engager en faveur du projet européen.

La crise nous impose de redéfinir notre modèle économique et social mais aussi notre modèle politique. Nous ne pouvons nous en remettre à l’option du repli qui sera celle des choix subis et imposés par d’autres. Il y a aussi la voie de l’indépendance et de l’union, celle d’une logique fédérale qui nous mènera à nous réformer en préservant l’essentiel, et notamment notre modèle humaniste.

Tout cela n’est pas seulement affaire de sens, ou de vision, mais aussi et surtout de courage. Si elle veut être comprise et écoutée de des citoyens, des marchés et du reste du monde, l’Europe doit clarifier son fonctionnement et réinventer son projet politique. Voilà quel est notre engagement !

Yves Bertoncini, secrétaire général de Notre Europe; Thierry Chopin, directeur des études de la Fondation Robert Schuman; Jérôme Cloarec, président de l’Atelier Europe; Jean-François Jamet, porte-parole d’EuropaNova; Thomas Klau, directeur du bureau de Paris du European Council on Foreign Relations; Dominika Rutkowska-Falorni, secrétaire générale du Mouvement européen.

Initialement publiée ici.