La décision du président Obama de renoncer à implanter un bouclier anti-missile en Pologne et en République tchèque, au profit d’un dispositif plus modeste centré sur l’Europe du Sud, peut s’expliquer pour plusieurs raisons. Pour le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, cette décision résulte simplement d’une réévaluation de la menace ballistique iranienne : celle-ci serait désormais considérée comme lointaine, voire hypothétique. De nombreux observateurs ont toutefois rappelé que, depuis 10 ans, la technologie du bouclier n’avait jamais réussi à faire ses preuves. Les sommes gigantesques dépensées en vain sur ce projet trouveront désormais à mieux s'employer. Enfin, et en dépit des dénégations officielles, l'abandon d'un symbole particulièrement voyant de la présence militaire américaine en Europe centrale constitue sans doute un signe d’apaisement à l’égard de la Russie.
Continuer la lecture de « Le bouclier anti-missiles : les suites d’un abandon »
