La parution du « Livre Blanc Défense et Sécurité 2013 » dans un contexte de renouveau politique (un an après l’élection présidentielle) et de crise économique continue soulève naturellement la question de la finalité du texte, au-delà de celle affichée. Volonté de laisser une empreinte? Volonté de justifier de futures orientations budgétaires? Autant de motivations classiques et, peut-être, autant de fausses pistes. Non que ces motivations soient absentes, mais elles ne président pas au texte.
Premièrement, ce texte, contrairement à la perception que donne le gouvernement actuel sur de nombreux sujets, ne rompt pas avec « l’ère Sarkozy ». Bien au contraire. Le Livre Blanc de 2008 figure, dans le texte actuel, comme l’aune de référence – notamment en raison de l’introduction du concept de Sécurité Nationale, largement repris.
Secondement, l’actuel Livre Blanc introduit une continuité de publication. Décrit comme le premier Livre Blanc d’une publication désormais quinquennale, sa valeur tient plus au fait qu’il dresse un constat à un moment donné qu’à une vision stratégique appelée, par une grande pertinence, à résister au temps. Dans les faits, de part la référence au Livre Blanc de 2008 et part son année de publication, ce « premier » Livre Blanc assume parfaitement son rôle de « second ».



