Voyage d’études à Vilnius

Présidence_lituanienne_du_Conseil_de_l‘Union_européenne_2013_logo_horizontal_RGB.svgL’Atelier Europe se rendra en voyage d’études à Vilnius du 2 au 6 octobre, à l’occasion de la Présidence lituanienne du Conseil de l’UE.
Ce déplacement s’inscrit dans la continuité d’une tournée des capitales européennes initiée lors de la présidence tchèque, et qui a perduré depuis.

L’Atelier Europe fêtera son dixième voyage d’études en terre balte !
Ces voyages ont été l’occasion de rencontrer les gouvernements et acteurs institutionnels, et nous ont permis de mieux comprendre les priorités de chaque présidence, leur mise en œuvre et la carte mentale de l’Europe de nos partenaires.

Programme des rencontres :
Martynas Lukoševičius, conseiller diplomatique auprès de la Présidente de la République de Lituanie
Maryse Berniau, Ambassadeur de France à Vilnius

Ministères des Affaires étrangères
Edminas Bagdonas, Directeur du département partenariat oriental
Gediminas Varvuolis, Directeur du département pour la coopération transatlantique
Jonas Daniliauskas, Directeur des affaires politiques

Zilvinas Silenas, Président du Lithuanian Free Market Institute
Mantas Adomėnas, député démocrate-chrétien, universitaire
Linas Balsys, député, Président du Parti des Verts de Lituanie

Retrouvez prochainement le compte-rendu du voyage d’études sur notre site.

Irlande: austerity fatigue ou réveil du tigre celtique ?

1301-IrlandeNotre séjour a commencé par un détournement d’avion. En raison de vents violents, une partie de l’équipe a atterri à Glasgow et Manchester. « On the wrong Island » comme nous l’avons ironiquement précisé à nos premiers interlocuteurs, hilares de notre présentation de l’Ile britannique sous des auspices peu amènes. L’histoire souffle toujours dans le récit présent. Après quelques péripéties, et passées ces taquineries complices envers le « old foe » commun, nous voici donc, pour cette 9è visite de Présidence, au cœur du Tigre Celtique, dont la réussite fascinait tant avant la crise des subprimes. Cas d’étude intéressant donc que ce petit pays passé par tous les versants des montagnes russes de l’embellie économique des années 1990-2000 à la crise de la fin de années 2000. Avec l’ascension fulgurante de ce « PIIGS » puis sa chute, due notamment à une bulle immobilière créée par l’aubaine du crédit débridé et la flambée des prix de l’immobilier, et conduisant à l’escalade de la dette privée et l’érosion de la compétitivité, le défi à relever était colossal. Au moment où le débat sur les politiques d’austérité ronge l’Europe et où le doute s’immisce dans les gouvernements au pouvoir, le cas du redressement irlandais, cette nation de résistants qui a toujours su se réinventer, peut nous apporter certaines lumières. En tout état de cause, ici, il n’y a pas de débat sur l’austérité (car il y a toujours malgré tout du « stimulus money » comme nous l’avons entendu, avec notamment des aides européennes), l’austérité est donc plus une façon de gérer le budget qu’une théorie économique avec des politiques propres. Et elle est approuvée à plus de 60 % par des Irlandais décidemment très disciplinés.

01-DSC00973Cette Présidence, comme pour tous les pays en assumant la charge, est bien évidemment une dynamique très porteuse pour le pays. Tous les Irlandais sont unis pour faire de cette Présidence une réussite et l’utiliser à bon escient pour un sursaut national. Le retour aux affaires (européennes), en somme. Main dans la main, le secteur public travaille en cohésion parfaite avec le secteur privé, les think-tanks et autres fondations. Un bel exemple d’intérêt général bien compris. En France, on rêve souvent de cette méthode de travail, pour finalement revenir à des modes de fonctionnement très cloisonnés.

Pour comprendre l’attachement irlandais à l’Europe, il faut commencer par la géographie. Petit pays périphérique de l’UE de 4,6 millions d’habitants, l’Irlande ne peut exister dans une union qu’en créant des coalitions avec d’autres. « Mieux vaut se disputer que rester seul » est un vieux proverbe irlandais. Le pays a en outre encore besoin de la solidarité de ses partenaires pour alléger l’endettement et démontrer que les sacrifices consentis seront payés en retour. Partant de ce déterminisme géographique, où se situe Dublin entre Boston et sa fameuse diaspora et Bruxelles? L’Irlande est un pays très pro européen, et, il fut partie prenante dès la première heure de la zone euro. Le sentiment d’humiliation consécutif à la crise (« ce sont les banquiers français, autrichiens, etc., qui nous ont plantés ») tend à diminuer. 85 % des Irlandais souhaitent rester dans l’UE, et 73 % dans la zone euro. L’Irlande reste un bénéficiaire net (le pays a reçu 40 milliards d’euros depuis 1973). 45 % des Irlandais se définissent à la fois comme irlandais et européens. Ces chiffres montrent clairement une opinion publique sincèrement très favorable à l’Europe. L’europhobie britannique n’a donc pas contaminé son voisin irlandais. L’Irlande assume parfaitement un destin bien distinct de celui du Royame-Uni : en cas de future sortie du Royaume-Uni de l’UE, indiscutablement, l’Irlande ne quitterait pas l’Union.

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Irlande, le tigre celtique est-il de retour?

1301-IrlandeAu sein des tristement fameux « PIIGS » (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne), l’Irlande fait figure de cas à part.
Avant la crise, l’Irlande fut un élève modèle, avec une dette publique de seulement 25% du PIB en 2007, et une croissance impressionnante de son entrée dans la zone euro jusqu’au choc de 2009: 

Croissance-Irlande
L’atterrissage fut particulièrement violent: suite aux recapitalisations des banques en difficulté, la dette publique bondit à 106% du PIB en 2011, et le PIB perdit près de 10% et 2010.

Pourtant, alors que les autres pays en difficulté de l’UE, et notamment la Grèce, continuent encore leur descente aux enfers en 2012, le rebond Irlandais s’est amorcé dès 2011, et s’est poursuivi en 2012 et 2013. Le chômage a certes cru fortement (14,8% en 2012), mais à des niveaux bien moindres qu’en Espagne (25,0%) ou en Grèce (24,7%).

Après cinq années de crise, l’Irlande n’est pas encore revenue à son niveau de production d’avant la crise, mais ces années de difficulté n’ont pas effacé les progrès réalisés depuis l’entrée dans l’euro: le PIB de l’Irlande en 2013 devrait être plus élevé de 50% que celui de 1999!

Surtout, l’Irlande est revenue rapidement sur les marchés, et son taux d’emprunt est tombé en février 2013 à un minimum historique, plus faible qu’en 2005! Bref, la confiance des marchés dans la dette Irlandaise est revenue, sans équivoque, et du fait notamment d’un potentiel de croissance et d’un dynamisme qui n’ont pas été affectés par la crise.

L’Irlande reste un pays tourné vers la mondialisation, et après les errements financier d’avant la crise, ce choix porte ses fruits. Cela veut-il dire que l’Irlande est tirée d’affaires? Probablement pas, car elle reste exposée à un système financier qui demeure fragile, à une demande mondiale également atone, et à une gouvernance de la zone euro encore imparfaite. Mais elle démontre que les pays de la zone euro, y compris ceux durement touchés par la crise, peuvent espérer en sortir à brève échéance.

 

Voir également:
Les priorités de la présidence irlandaise de l’Union européenne
Le compte-rendu de notre voyage d'études

Les priorités de la présidence irlandaise de l’Union européenne

1301-IrlandeLa présente note est une modeste synthèse du programme complet de la présidence que l’on peut retrouver dans le volumineux programme de ladite présidence.

I. Contexte et objectifs

Stabilité, emploi et croissance, tels sont les maîtres-mots de la présidence irlandaise.

Sans originalité par ces temps de crise, la croissance était une priorité de la présidence chypriote, elle l’est aussi pour la présidence irlandaise, qui inaugure un nouveau triplet de présidence, suivie par la Lituanie et la Grèce.

Les priorités de la présidence irlandaise ont été annoncées par le Ministre des Affaires étrangères, Eamon Gilmore et le ministre d’État en charge des affaires européennes, Lucinda Creighton, le 17 décembre 2012.

L’Irlande voit en 2013 « une nouvelle phrase de la reprise économique de l’Union européenne ». À l’aune des projections réalisées par les économistes, on peut toutefois douter de cette analyse contextuelle.

La présidence n’hésite pas à mettre en avant son expérience intérieure en matière de relance, fondée sur une fiscalité favorable aux entreprises. Mais cette stratégie a pour conséquence un report de la pression fiscale essentiellement sur les contribuables personnes physiques. Ce modèle n’est donc pas déclinable à l’ensemble des Etats de l’Union européenne, en ce qu’il ne s’inscrit pas nécessairement dans la volonté politique des gouvernements en place.

Pour déterminer les priorités de la présidence, l’Irlande souhaitait faire la différence sur trois objectifs affichés:

  • Une relance centrée sur les citoyens et conçue pour durer,
  • L'investissement dans la croissance favorable à l’emploi et dans les ressources de l’Europe,
  • Un engagement gagnant-gagnant avec les partenaires extérieurs de l’Union européenne.

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Voyage d’études à Dublin

1301-IrlandeL’Atelier Europe se rendra en voyage d’études à Dublin du 18 au 21 avril, à l’occasion de la Présidence irlandaise du Conseil de l’UE.

Ce déplacement s’inscrit dans la continuité d’une tournée des capitales européennes initiée lors de la présidence tchèque, et qui a perduré depuis, à StockholmMadridBruxelles,BudapestVarsovieCopenhague et Nicosie.


Ces voyages ont été l’occasion de rencontrer les gouvernements et acteurs institutionnels, et nous ont permis de mieux comprendre les priorités de chaque présidence, leur mise en œuvre et la carte mentale de l’Europe de nos partenaires.

Programme des rencontres :

Emmanuelle Michelin d’Achon
Ambassadrice auprès de la République d’Irlande

Brendan Halligan
Président du think tank IIEA (Institute of International and European Affairs)

Cabinet du Taoiseach (Premier Ministre)
Lorcan Fullam, directeur adjoint de cabinet, conseiller diplomatique affaires européennes
Gerald Angley, directeur de la communication politique de la Présidence

Dara Murphy
Député du Fine Gael

Michael McGrath
Directeur des affaires européennes et internationales, Ministère des finances

Declan Ganley
Président de Libertas