Voyage d’études à Budapest

Logo_2011hu À l’occasion de la Présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, l’Atelier Europe, dans la continuité des déplacements à Prague, Stockholm, Madrid et Bruxelles, se rendra à Budapest du 28 avril au 1er mai, pour un voyage d’études, de dialogues et d’échanges sur les priorités et les enjeux de cette Présidence de l’UE.

Programme des rencontres :
György Nádasi, Directeur adjoint pour la Stratégie pour la région du Danube (Ministère des Affaire étrangères)
Zoltán Cséfalvay, secrétaire d’Etat à la stratégie économique (MINEFI)
Enikő Győri, Ministre déléguée aux Affaires européennes
Judit TAKÁCS Ministère de la Défense, Responsable de la coordination de la Présidence hongroise pour les volets sécurité et défense
András Lánczi, président de la Fondation Századvég
René Roudaut, Ambassadeur de France

 

 

MàJ le 9 mai de la liste des personnes rencontrées

Revue de presse – 8 au 30 avril

Un point de vue iconoclaste de Jean-Claude Juncker

La position de The Economist face au migrations dans le contexte des tensions au Magrehb

Des recommandations pragmatiques pour répartir les tâches entre l'UE et les Etats dans la gestion des finances publiques

Une évaluation de l'impact sur l'UE de la montée en puissance des partis conservateurs

Une critique du nouveau MESF, encore en discussion

 

José Bové, Du Larzac à Bruxelles : une lecture critique

Les éditions du Cherche-Midi ont publié récemment un livre d’entretien entre le journaliste de Libération, Jean Quatremer, notamment connu pour son blog, Les coulisses de Bruxelles, et le député européen José Bové. L’exercice était prometteur a priori, car il met en relation un spécialiste des questions européennes et un député engagé, volontiers provocateur, ce qui devait permettre d’éviter un échange de banalités convenues et superficielles.

Le résultat est réussi et José Bové, dont il faut saluer l’assiduité pour le travail législatif, s’y montre sincère. Il démontre qu’il est possible de faire au Parlement européen de la politique au sens le plus noble du terme, c’est-à-dire d’y défendre des convictions, quitte à dépasser les clivages partisans, et à accepter les compromis, quand les concessions de court terme ne sont pas des compromissions mais poursuivent un objectif de plus long terme. C’est suffisamment rare pour être salué et apprécié à sa juste valeur.

Mais cette sincérité ne saurait masquer les incohérences du discours de José Bové, son incompréhension de certains mécanismes institutionnels et son approche baroque de la démocratie européenne.

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Pour l’euro – réponse aux contempteurs de la monnaie unique

Un nombre croissant de voix se fait entendre pour appeler à une sortie de l’euro et à un retour au franc, qu’il s’agisse des hérauts de cette cause (Le Pen, Dupont-Aignan), d’économistes en mal d’audience (Saint-Etienne, Sapir) ou de pamphlétaires interlopes (Todd), taxant ses partisans de dogmatiques, mais arrêtant le plus souvent là leur analyse. Essayons justement de pousser cette analyse un peu plus loin.

Tout d’abord, les contempteurs de la monnaie unique comparent en général les avantages et les inconvénients respectifs liés à une monnaie européenne et à des monnaies nationales. Ce faisant, ils présupposent que supprimer l’euro (et retourner au franc) est l’opération symétrique du passage du franc à l’euro, comme si la France pouvait revenir à la situation de 1999 en refermant de manière quasiment neutre la parenthèse de l’euro. Or il y a une faille dans cette logique car la seule comparaison qui vaille est celle entre un avant (i. e. la situation présente) et un après (i. e. le retour à une monnaie nationale), puisque c’est le coût lié à l’abandon qu’il faut évaluer. Peu importe en ce sens que la France ait eu raison ou tort d’adopter l’euro et ce qu’il serait advenu de l’économie française: il s’agit maintenant d’un fait, et tout débat sur une autre base serait purement rhétorique.

Jouons cependant le jeu et essayons nous maintenant à un exercice de conjecture : que se passerait-il si la France quittait l’euro, comme le propose par exemple le programme du Front National ? Suivons la démarche de Frédéric Bastiat dans ses Sophismes économiques pour décrire « ce que l’on voit, ce que l’on ne voit pas« .

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Les Européens en Libye : pas d’armée, mais des divisions

La Libye, un enjeu majeur

La Libye est un des principaux États frontaliers de l’Union européenne. Sa longue façade méditerranéenne borde sur plus de 1 000 kms la voie maritime entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. Son territoire constitue une des grandes voies de transit depuis l’Afrique, notamment pour les migrants. Enfin, la Libye était jusqu’à ces dernières semaines un des principaux fournisseurs pétrolier et gazier de l’UE : en 2010, 85% des exportations pétrolières libyennes, et la quasi-totalité des exportations gazières, étaient destinées à l’Europe.
La Libye constitue donc à tous égards un enjeu stratégique essentiel pour les Européens. Et la crise libyenne a parfaitement mis en lumière les rouages de la politique étrangère européenne, tel que redéfinis par le traité de Lisbonne.

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