10 Propositions pour l’Europe : 2) Promouvoir le doctorat à travers toute l’Europe, créer un statut des docteurs en Europe

Comment faire progresser l’Europe de la connaissance? Le doctorat est le diplôme du XXIème siècle: source d’innovations et symbole d’excellence. Il faut le valoriser davantage. Les Américains sont devant l’Europe en termes d’innovations et d’intégration professionnelle des jeunes docteurs, l’Europe se doit de les rattraper sur ce point qui est essentiel pour bâtir l’Europe de la connaissance du XXIème siècle. Ce statut devrait comporter des avantages suffisamment attractifs (revenu, reconnaissance) pour constituer un appel clair à choisir la voie de la recherche.

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10 Propositions pour l’Europe : 1) Hiérarchiser le Collège des Commissaires au sein la Commission européenne

La diplomatie européenne, comme toutes les diplomaties, a besoin de s’incarner. Or, à ce stade, seule la haute représentante joue vraiment ce rôle pour l’UE. Par ailleurs, d’autres commissaires s’ennuient. D’où l’idée de mettre certains d’entre eux, 5 ou 6 (outre ceux qui sont en charge de l’élargissement et du développement) sous l’autorité du haut représentant, pour agir en matière de relations extérieures chacun dans une zone du monde (Méditerranée, Amériques, Afrique, Russie-Asie centrale, Chine-Japon-Corées, Asie du sud et Asean), y incarner sur le terrain la voix de l’Europe et être le chef de file de la coordination européenne avec les pays concernés.

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Voyage d’études à Copenhague

Logo_Presidence_danoise_UE_2012À l’occasion de la Présidence danoise du Conseil de l’Union européenne, l’Atelier Europe, dans la continuité des déplacements à Prague, StockholmMadrid, Bruxelles, Budapest et Varsovie, se rendra du 12 au 15 avril 2012 à Copenhague pour un voyage d’études, de dialogues et d’échanges sur les priorités et les enjeux de cette Présidence de l’UE.

 

Programme des rencontres :

Cabinet du Premier Ministre
Jens Kisling, Conseiller diplomatique, conseiller en chef pour les affaires européennes auprès du PM

Ministère de la Défense
Lars Salquist, conseiller OTAN et PESD
Tanja Holst Rasmussen, conseillère spéciale auprès de Lars Salquist

Ministère du climat, de l’énergie et du bâtiment
Martin Lindgreen, Head of Department EU Coordination and International Energy
Astrid Rathe, conseillère

Ministère des Affaires étrangères
Christian Stenberg, Teamleader / Office Européen de politique

Danish design center
Nille Juul-Sørensen, managing director

Ministère de l’économie
Steen Lohmann Poulsen, directeur pour l’UE & la politique économique internationale

Ambassade de France
Gregor Trumel, premier conseiller
David Kibler, premier secrétaire, en charge des affaires européennes & de la présidence

10 propositions pour l’Europe

Dans le contexte de l’élection présidentielle française, l’Atelier Europe met sur la table dix propositions pour l’Europe, dans les domaines de la gouvernance économique, de l’éducation du marché intérieur, de l’énergie…

Ces propositions ne visent pas à l’exhaustivité, bien sûr : au contraire, elles en appellent d’autres dont elles seraient complémentaires. Mais elles démontrent qu’il reste encore du chemin à accomplir. Modestement, ces propositions sont là pour susciter et nourrir le débat et pour inspirer – si elle le souhaite – la future majorité présidentielle.

Ces propositions sont ambitieuses, mais elles sont concrètes

 Elles sont ambitieuses parce l’Europe se meurt de l’absence de projets d’ampleurs. Jean-Louis Bourlanges rappelait avec humour qu’après les « pères fondateurs », puis les « pères du marché commun et de l’euro », sa génération de décideurs européens était celle des faignants, incapables de porter de grands projets. Il faut montrer aujourd’hui que l’Europe ne sortira pas de la crise et du déclin relatif par des demi-mesures décidées à la va-vite sur un coin de table lors d’un énième sommet. 

Elles sont concrètes car les grands discours ne convainquent plus. Les propositions que l’Atelier Europe avance ne sont certes pas livrées « clé en main », mais leur mise en œuvre à court terme est possible : elles n’appellent pas de révision des traités, elles n’impliquent pas de concessions majeures de la part de certains pays, elles ne remettent pas fondamentalement en cause les modèles nationaux dans leur diversité, même si elles appellent des évolutions. C’est pour cette raison, parce qu’elles sont réalistes, que nous les croyons crédibles.

Ces propositions ne sont pas partisanes, mais elles sont politiques. 


Elles ne sont pas partisanes parce nous pensons qu’elles pourraient pour la plupart être reprises et défendues par des partis de gauche comme de droite. Certes, la plupart d’entre elles expriment une ligne volontairement réformatrice, mais aucun parti n’a le monopole de la réforme, ni, hélas, de l’immobilisme. Nous espérons donc qu’elles pourront inspirer la future majorité quelle qu’elle soit.

Elles sont en revanche politiques en ce qu’elles proposent des choix, souvent difficiles mais que nous croyons nécessaires. Elles impliquent des arbitrages (entre le court et le long terme, entre la prise de risques et les bénéfices attendus du progrès…), et à ce titre, elles ne sont pas consensuelles – et elles n’ont d’ailleurs pas toujours fait l’unanimité au sein de l’Atelier Europe ! Mais la France et l’Europe sont à l’heure des choix : elles y sont contraintes par la globalisation, qui n’est pas une question mais un fait, un paramètre à prendre en compte. Le reste du monde ne va pas attendre l’Europe, et vivra très bien sans elle s’il le faut : la réciproque n’est évidemment pas vraie.

Ces propositions seront présentées une par une et feront l’objet d’un document de synthèse après l’élection présidentielle.

Toutes les propositions se trouvent

 

 

Vigie2012 : un exercice de vigilance salutaire !

L'Europe est aussi un sujet technique, nul ne peut le nier, et il pourrait difficilement en être autrement, sauf à nier l'état de droit, d'une union économique et politique à 27, composée d'Etats souverains mais qui ont accepté de transférer une partie de l'exercice de leur souveraineté à des institutions supranationales. 

Les jeux de pouvoir entre la Commission, le Conseil et le Parlement, les règlements et directives (votées à Bruxelles par le Parlement européen et le Conseil des Ministres, sur proposition de la Commission, puis transposées en droit national par les parlements nationaux), tout cela constitue des mécanismes complexes.

La critique de cette complexité est légitime, mais tout comme est légitime la défense d'une construction certes sophistiquée mais qui reflète de délicats équilibres entre pouvoirs nationaux et européen, entre citoyens et gouvernements, entre efficacité et légitimité.

Or, trop souvent les décideurs politiques nationaux abusent de la méconnaissance de la mécanique bruxelloise pour la caricaturer à dessein pour en présenter une vision partielle, et souvent partiale, inexacte voire parfois franchement mensongère.

Pour lutter contre cette désinformation, l'Atelier Europe s'emploie à la dénoncer dans sa rubrique C'est FAUX! qui lui a déjà permis d'épingler les approximations de Monsieur Mélenchon, Monsieur Montebourg, Madame Le Pen, Monsieur Zemmour, etc. L'Atelier Europe avait également signalé la page de la Commission européenne où sont répertoriées les allégations parues dans la presse les plus grotesques.

Aujourd'hui, l'Atelier voudrait signaler l'excellent travail mené par le site Vigie2012 qui répertorie les différentes interventions des candidats à la présidentielle sur l'UE, en quantité et en qualité. 

Le travail est salutaire tant il permet de distinguer les candidats globalement honnêtes intellectuellement de ceux qui, sans sombrer dans le mensonge, s'accommodent d'approximations coupables (comme Monsieur Mélenchon qui caricature les réformes allemandes en matière de marché du travail) et de ceux qui mentent effrontément, comme Monsieur Dupont-Aignan (lequel affirme que bientôt Bruxelles décidera des impôts alors que la politique fiscale n'est pas communautarisée et ne pourrait l'être que par un traité adopté à l'unanimité) ou Madame Le Pen (qui conclut du fait que la France verse 20 milliards d'euros au budget de l'UE et en reçoit 13, que la différence est pour les eurocrates (pourtant les dépenses de personnel ne représentent que 7% du budget de l'UE contre environ 50% du budget de la France), et fait mine d'oublier les fonds structurels, l'aide au développement, les projets de recherche financés directement par l'UE… ).

Souhaitons qu'un tel effort se poursuive durablement et en tout cas au-delà de la présidentielle.